Même si le marché ne s’est pas bien développé comme on l’espérait ces derniers temps, l’Internet des objets a de grandes chances de l’être dans tous les secteurs d’activité.
Le nombre d’objets connectés dans l’Hexagone
Vers la fin de 2021, on comptait 12,3 milliards d’objets connectés dans le monde. Il était pourtant difficile de connaître leur nombre en France. Pour cause, on n’arrivait pas à définir exactement ce qu’était un objet connecté. En fait, à chaque groupe d’activité son IoT, comme l’industrie, les utilities et le smart home. Ce sont les 3 principaux marchés de l’IoT dans l’Hexagone et qui sont axés dans le B2C.
Dans l’industrie
Le compteur communicant est l’objet connecté le plus utilisé en France, car 60 millions environ sont installés sur le territoire. En effet, l’électricité est le domaine qui se digitalise le plus et compte à son actif plus de 33 550 000 compteurs Linky posés en octobre 2021. S’il existe 25 millions de branchements de compteurs d’eau individuels dans l’Hexagone, 60 % d’entre eux sont communicants. Pour cause, on en pose 1 500 000 par an sur le marché français.
En outre, les applications les plus utilisées dans l’IoT en France sont la maintenance prédictive et l’asset tracking. D’après une récente enquête, 1/3 des directeurs français dans la tech utilise la maintenance prédictive dans leur production. 44 % environ de ceux qui ne s’en servent pas projettent pourtant de le faire en 2023.
Les réseaux les plus utilisés
Le choix du réseau IoT repose par ailleurs sur l’usage dont l’utilisateur va faire de l’objet. Une VMC ne nécessite pas ainsi d’être connecté à un Wifi qui dispose d’une large bande passante, un Zigbee pouvant bien faire l’affaire pour une utilisation basse consommation. Les réseaux LPWAN sont ainsi les plus utilisés en France en 2021, accaparant 60 % des projets. Lui suivent les réseaux cellulaires à 28 %, mais dépassés par la multiconnectivité. Cette dernière passe à 47 % des projets, en gagnant 2 points en 2021 si comparée à 2020.
De l’avis de la plupart des acteurs dans l’IoT, le NB-IoT et la 5G vont accroître encore plus le nombre d’applications IoT. En effet, le marché est en train de se mettre en place avec la 5G selon un expert dans le domaine. D’après l’Arcep, le parc M2M ou machine to machine enregistre une nette croissance dans l’Hexagone, avec 22 400 000 d’unités au 1er trimestre 2021. Le domaine s’est développé en dépit d’un taux de croissance fortement en baisse à cause de la pandémie due au covid-19.
La répartition des plateformes de l’Internet des objets
Les plateformes IoT sont nécessaires pour le stockage et l’analyse des données recueillies par les objets connectés. C’est pourquoi il semblerait qu’il en existe plus de 620 dans le secteur d’après toujours une enquête. Encore une fois, il s’avère pourtant difficile de déterminer les plus utilisées en France, car cela dépend des couches logicielles dont se compose chaque plateforme. Côté PaaS, Microsoft Azur et AWS dominent tandis que côté sécurité, Thalès est la plus performante, donc la plus utilisée. Difficile ainsi de les comparer entre elles, car elles disposent de fonctions qui les distinguent chacune. On donne en exemple le device management, les applications analytiques, la sécurité, etc. 4 secteurs dominent de ce fait dans l’univers des plateformes : l’industrie, la smart city, l’énergie et les transports.
La répartition des acteurs dans l’Internet des objets
En 2019, la France compte près de 400 acteurs dans l’Internet des objets d’après la Banque des territoires. En 2021, ils étaient 150 en Occitanie, mais leur nombre total variait suivant la définition que l’on en fait. Quoi qu’il en soit, BearingPoint en a compté plus de 450 spécialisés dans l’Internet des objets. La société de consulting n’a pourtant retenu que 200 d’entre eux, dont les plus performants sur leur marché respectif pour déterminer leur position.
Les formations nécessaires pour l’Internet des objets
Tous ceux qui ont enquêté dans le domaine s’accordent à dire que les entreprises ne disposent pas des compétences nécessaires dans l’IoT. Les profils recherchés sont ceux experts dans le data et web services vu que quelques-unes de ces entreprises se spécialisent dans le développement de plateformes SaaS. Il leur faut aussi des spécialistes en radio fréquence et en électronique. Les profils les plus indispensables restent toutefois sont ceux en sécurité. Des formations dans ces domaines font ainsi leur apparition, des formations initiales et des formations continues.
Les projets IoT des industriels
Une autre étude sur les projets IoT en France a révélé qu’une grande partie d’entre eux sont encore à l’étape du Proof of concept. Ils y sont encore en dépit de leur souhait de passer au déploiement. La faute incombait à la crise sanitaire du covid-19 et à la pénurie des composants. Ces circonstances ont empêché le passage à l’échelle de nombreux projets, beaucoup d’entreprises ayant choisi de recentrer leurs investissements sur leurs priorités. Cela a pourtant prouvé l’importance d’effectuer des actions à distance, surtout grâce aux actionneurs.
De ce fait, la France tarde à adopter l’Internet des objets, 22 % seulement des entreprises utilisent des objets connectés en 2021. Celles de l’Union européenne dans son ensemble s’en servent pourtant déjà à 29 %.
La sécurité avant tout
La sécurité fait partie des sujets les plus abordés dans l’IoT : dans le marché de la sécurité et dans la sécurisation des équipements.
Le marché de la sécurité
Aussi bien les professionnels que les particuliers affectionnent les caméras connectées pour la surveillance de leurs biens. Cela a fait grimper de 92 à 156 M d’euros le revenu du marché de la sécurité de 2017 à 2020. Celui-ci devrait même arriver à 378 M d’euros en 2025.
La sécurisation des équipements
La caméra est pourtant l’objet connecté le plus piraté. Digital Security, le CERT français chargé de la sécurité des objets connectés rappelle que le botnet Mirai a touché plus de 168 000 caméras connectées en France en 2016.
Pour cause, les caméras connectées les plus vendues sont, de manière générale, peu coûteuses. Leurs mots de passe par défaut ne sont pas mis à jour, ce qui les rend très vulnérables. Équipements dotés d’une bonne bande passante, elles constituent de parfaites cibles aux attaques par déni de service.
Il faut pourtant savoir que les caméras connectées ne sont pas uniquement des appareils avec un flux d’images sortant. Elles intègrent aussi des commandes entrantes, la raison de les considérer comme des ordinateurs.